CNRD 2022 - Un hommage à "Tintin", Célestin Perrigault
Connu sous le pseudo de «Tintin», Célestin Perrigault ne s’est jamais pris pour un grand résistant. Et pourtant.
Né le 17 novembre 1921 à La Chapelle-Chaussée, il perd ses parents très jeune.
Heureusement, l’école lui permet de s’en sortir et de devenir instituteur en intégrant
l’École Normale d’Instituteurs de Rennes en 1938 puis celle de Quimper en février 1940.
En 1940, il tente de rejoindre l’Angleterre mais la présence des Allemands l’en empêche.
Qu’à cela ne tienne, la lutte contre l’occupant se poursuivra sur place.
Célestin Perrigault est nommé instituteur à Locmaria-Berrien, région des Monts d’Arrée,
dans le Finistère. Dans cette zone, la Résistance est très forte. Il est impossible pour lui de rester passif.
En 1943, il adhère au Parti communiste clandestin et s’engage dans le détachement FTPF « Docteur Jacq », du nom d’un dirigeant communiste finistérien fusillé à Châteaubriant. Il organise au printemps 1943, le refus d'inscription au STO des jeunes de 20 à 22 ans pour tous ceux de la commune et des environs, qui s’engagent à ne pas s’inscrire.
Il mène de nombreuses actions, pour ravitailler les maquis et assurer des missions de liaison, d’hébergement de transport de munitions.
Au moment de l’insurrection, en juillet et août 1944, il fait partie du maquis de Berrien. Après la libération d’Huelgoat, il devient lieutenant FFI engagé volontaire pour la durée de la guerre.
En janvier 1944, il intègre les FFI et continue le combat pour libérer Poullaouen
en évacuant un maquis encerclé par les Allemands.
Il prend le commandement d’un détachement en août 1944 pour libérer la région
du Huelgoat jusqu’à Morlaix.
Ci-dessous, Célestin Perrigault, au centre, conduisant une délégation
Des missions lui sont confiées sur la presqu’île de Crozon en septembre 1944.Dès la rentrée 1945, il redevient simple citoyen, instituteur dans les écoles publiques du Finistère.
Un temps journaliste, il reprend l’enseignement en prenant des responsabilités syndicales importantes.
Le militantisme politique et associatif ne le quittera jamais. Il terminera sa carrière comme principal de collège.
C’est cet homme libre et indépendant que nous connaissons et que nous aimons.
Nous savons qu’il défendra jusqu’au bout les plus modestes pour que chacun puisse vivre dans la plus grande dignité.
L’école a fait émerger ce formidable résistant. Il a tout redonné à cette institution après le guerre.
Voilà au moins une raison pour laquelle l’Education doit rester une priorité nationale.
Engagé volontaire jusqu’à la capitulation allemande sur le Front de la poche de Lorient, il sera démobilisé en septembre 1945 avec le grade de lieutenant.
Pour toutes ses actions il reçoit :
- la Croix de guerre 1939-1945.
- la Légion d’honneur remise en 2018 par Guy Faisant, interné-résistant d’Ille-et-Vilaine.
Dès la rentrée 1945, il redevient simple citoyen, instituteur dans les écoles publiques du Finistère. Un temps journaliste, il reprend l’enseignement en prenant des responsabilités syndicales importantes.
Le militantisme politique et associatif ne le quittera jamais. Il terminera sa carrière comme principal de collège.
C’est cet homme libre et indépendant que nous connaissons et que nous aimons.
Nous savons qu’il défendra jusqu’au bout les plus modestes pour que chacun puisse vivre dans la plus grande dignité.
L’école a fait émerger ce formidable résistant. Il a tout redonné à cette institution après le guerre.
Voilà au moins une raison pour laquelle l’Education doit rester une priorité nationale.